Je fais mon entrée avec mon rap dans la 3ème guerre mondiale
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Entre coursives et rêves, on a croisé le fer au diable
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Un glaive au-dessus du crâne, chaque jour on se lève au-dessus du drap linceul
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La rue du drame: c’est où on se sent moins seul
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Bannis des centres-villes, gamin omis le ventre vide
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On a oublié d’avancer quand leurs sciences vont trop vite
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Entre politiques et androgynes, la misère nous rend trop chic
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Dis-leur qu’on sera jamais aussi pervers si on vend trop de shit
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Je devrais rougir parce que je me sens différent
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Alors qu’ils font tout pour qu’je vive où les ennuis dérangent
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Aucun cirage de pompes, mon disque est un attelage de bombes
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Sur lequel j’fais route, Emzi, Paris en passant par Beyrouth
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Ils nous en veulent apparemment, dans les vestiges de nos blocs
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On rêve de faire tourner le vent à la guise de nos glocks
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Car la réalité n’est pas si facile à vivre
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En 2007 la corruption fascine la ville
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Donne-moi un plan pour m'évader mais pas un truc qui se met dans les veines
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Les gens sont fous, il y a plus de religion dans l'éveil |
Je suis pas là pour me faire cuisiner pour l’enfer
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La France passe à la casserole depuis le siècle des Lumières
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Parait qu’on a plus la parole, trop intelligent pour la lucarne du diable
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On fait des blogs, on veut notre part du dialogue
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Viens manger dans un quartier de pauvres avant de crever dans une métropole de
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riches
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La porte est ouverte, on te garde un bol de riz
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Ils voudraient que je chante la Marseillaise la main sur le cœur
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Mais j’suis libre, sur un fil j’ai trouvé mon équilibre
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Je suis qu’une victime de leur fatwa païenne
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Ils préféraient que je fasse un clip sale dans un Porsche Cayenne
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Laisse-moi, on peut flinguer n’importe qui mais pas l’espoir
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Ils croient diriger le monde, on les laisse croire
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Plus très loin de la délivrance, on a construit le pays France
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On leur doit rien à part les maux d’une pénitence
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Nous en veut pas si on rêve de shooter ton gentil président
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On rêve de sauver la France chaque jour plus résistante
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Quand les collabos gagnent du terrain, quand tu embrasses Marianne |
Tous les soirs au 20 heures, salissent mon linge
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Et celui de mes proches, trop controversé comme Coluche-Desproges
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Je lance un appel à mon semblable: il faut que tu décroches
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En parcourant toutes les rues de Metz dans une vilaine voiture
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Je remémore la misère en matant leurs villégiatures
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Aucune amertume si tu choisis le simple et la vertu
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Rien de tragique même si t’as pas la même thune
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Dans ce désert intellectuel, on a franchit les mêmes dunes
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Appuis sur lecture, mon rap t’envoie sur Neptune
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Oublie la haine que tu transpires
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C’est déjà assez dur de se battre contre tous ces mecs qui conspirent
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Et j’ai choisis mon camp parce que ma vie c’est bien ma foi et pas ma firme
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Aucune ambiguïté, à la fois il faut que je l’affirme
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Ma vie personnelle pour moi est intranscriptible
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Pas prêt à réussir, je veux pas faire un grand strip-tease
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Aucune volonté d’investissement, fier de faire partie de ceux qui disent non
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Ceux qui se mentent, enlèvent leur déguisement
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Les gens sont vides, livides, sans attaches divine |
Ils gobent tous ce qu’on leur dit, tout ce qu’ils voient à la TV
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Marre de côtoyer des mutants sur une planète maudite
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Une légitime pénitence, la haine comme leitmotiv
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Issue de la même notice, je vis sur une terre d’autistes
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Qui hochent la tête et disent oui même à l’affaire Baudis
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Je me fraye un chemin entre les lois anti-Islam
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Et leur nationalisme inspiré des pays slaves
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Ils nous programment des 11 septembre et des prises d’otages à Beslan
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Pour asseoir leur suprématie sur notre condition d’esclave
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Donner la parole aux hommes au lieu de la donner aux singes
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De Darwin qui renient même leurs chromosomes
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Coupable de ne pas s’accorder une vie d’animal à l’image
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Des idoles qui nous fabriquent, de ceux que le diable abrite
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Mon disque est franc et peu saouler à la longue
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Je martèle les propos qu’on ne m’autorise pas avant de partir trop tôt
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Baisse pas les yeux t’es la richesse du pays France
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On leur doit rien à part la tristesse d’une pénitence |