On a tous nos petits secrets
|
Qu’on cache aux yeux du monde nos parties sombres qu’on laisse en retrait
|
Tu vois ce mec en costume, toujours impeccable
|
Qui gare sa BMW devant sa baraque à trois étages
|
Il a fondé un foyer solide: 15 ans de mariage
|
C’est devenu un cadre sup' issu du prolétariat
|
Et chaque jour il s’est battu, construire pour sa famille
|
Il y a laissé de ses larmes, de sa sueur, de sa salive
|
Il allait en cours quand les autres allaient en boîte
|
Master en finance, pas de zigzag trajectoire droite
|
Mais la vie est imprévisible, y’a pas de pronostique
|
Victime d’un remaniement, licenciement économique
|
Comment annoncer à sa femme qu’il a perdu son métier?
|
Elle a lâché les études pour élever leur bébé
|
Une amourette de FAC qui deviendra l’histoire d’une vie
|
Elle est devenue femme au foyer en seconde année de médecine
|
Il en est conscient donc impossible de lui dire
|
Même si elle a dit oui, pour le meilleur et pour le pire
|
Il veut sauver les apparences, quitte à vivre dans un mirage
|
Faire passer un ouragan pour du vent, et des nuages
|
Donc chaque matin il s’lève, se lave et met sa cravate
|
Fait semblant d’aller au taff, il veut conserver son brassard
|
Capitaine d’une famille qui voit s'écrouler en secret
|
Qui croule sous les crédits pendant qu’il coule dans les regrets
|
On cache tous quelque chose, on cache tous quelque chose
|
Peut importe la cause, on a tous nos regrets
|
Les larmes de joie sont fausses, les larmes de joie sont fausses
|
Il n’y a pas que des roses dans nos jardins secrets
|
On cache tous quelque chose, on cache tous quelque chose
|
Peut importe la cause, on a tous nos regrets
|
Les larmes de joie sont fausses, les larmes de joie sont fausses
|
Il n’y a pas que des roses dans nos jardins secrets
|
Mais qui sommes-nous pour juger?
|
Le Cœur a ses raisons qui sans raison nous met en danger
|
Tu vois ce couple qui marche, souriant main dans la main
|
Ils partagent un amour sans faille, une histoire sans fin
|
Tout le monde trouve qu’ils vont bien ensemble, ensembles depuis l’adolescence
|
Maintenant c’est une jeune femme, elle donnera bientôt naissance
|
Ça fait longtemps qu’ils se connaissent, longtemps qu’ils se côtoient
|
Depuis un an et demi, ils partagent le même toit
|
Et c’est là, que tout bascule, tout se met en scène
|
Quand l’amour est une sage femme, la passion accouche la haine
|
Impulsif et violent, pour un rien la balaie
|
Il r’vient, s’excuser en larmes, victime de son mal-être
|
Et chaque fois elle accepte, incapable de lui en vouloir
|
Tous ces moments insoutenables, elle les jette, dans un trou noir
|
Et personne ne soupçonne ce qu’elle vit comme enfer
|
Elle gardera ça au fond d’elle, ouais jusqu'à ce qu’on l’enterre
|
Hors de question de s’confier, pas même à son ombre
|
Elle veut garder son homme, pas l’faire passer pour un monstre
|
Et pourtant, ça recommence, elle a peur qu’il parte en taule
|
Donc elle camoufle ses larmes du fond de teint sur hématome
|
L’amour plus fort que les coups, Cupidon en retrait
|
Pour vivre heureux vivons caché, elle meurt en secret
|
On cache tous quelque chose, on cache tous quelque chose
|
Peut importe la cause, on a tous nos regrets
|
Les larmes de joie sont fausses, les larmes de joie sont fausses
|
Il n’y a pas que des roses dans nos jardins secrets
|
On cache tous quelque chose, on cache tous quelque chose
|
Peut importe la cause, on a tous nos regrets
|
Les larmes de joie sont fausses, les larmes de joie sont fausses
|
Il n’y a pas que des roses dans nos jardins secrets
|
Les apparences nous trompent…
|
On s’laisse apprivoiser, et les apparences nous domptent
|
Tu vois c’mec, qui s’entraîne, fait son footing matinal
|
Il rêve d'être champion de boxe défendre un titre national
|
C’est un teigneux, hors de question d’lui marcher sur les pieds
|
Il exhibe sa virilité, aucune sensibilité
|
Et il ne parle que de foot, de flingue, de voiture
|
Si y’a une embrouille dans la boîte, ça sera l’premier à s'être battu
|
Se battre c’est être un homme, il pense jamais à l’abandon
|
Il s’entraîne sans relâche, il veut devenir un champion
|
Respecté dans la salle, les autres boxeurs le craignent |
Quand il envoie un uppercut, n’importe quel boxeur saigne
|
Ils baissent les yeux quand ils le croisent dans les vestiaires
|
Il démarre pour un rien, kiffe les ambiances Western
|
Sourd, intolérant, n’a aucun ami proche
|
Capricieux, un vrai tyran qui tient le monde dans sa poche
|
Tous les jours, il cherche la merde, personne peut l’arrêter
|
Il passe des journées entières à traiter les autres de «PD»
|
Il mène la vie dure aux faibles pour que personne se fasse une idée
|
De ce qu’il se passe vraiment, dans sa réalité
|
En vrai, il partage sa vie, ça fait trois ans un peu près
|
Avec un autre homme, ils vivent leur vie en secret
|
On cache tous quelque chose, on cache tous quelque chose
|
Peut importe la cause, on a tous nos regrets
|
Les larmes de joie sont fausses, les larmes de joie sont fausses
|
Il n’y a pas que des roses dans nos jardins secrets
|
On cache tous quelque chose, on cache tous quelque chose
|
Peut importe la cause, on a tous nos regrets
|
Les larmes de joie sont fausses, les larmes de joie sont fausses
|
Il n’y a pas que des roses dans nos jardins secrets
|
Les larmes de joie sont fausses mais nos annotations restent vraies ! |