Un baiser mortel en pleine tête, tout s’affaiblit à son contact
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Les histoires où seule la balle efface l’ardoise de tes actes
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Crosse, barillet, et bastos, les chambres se vident une à une
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Pour se loger dans un cadavre la gueule ouverte sur le bitume
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Un dérapage, des pleins phares, canon balle avant le silence
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T’ouvres le bal t’aurais jamais cru à une mort si lente
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C'était une nuit sans étoile filante
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Du sang de la bave sur les rails, dans une cave remplie d’amiante
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C’est le jour J de tes funérailles, raight
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Chargeur dans la gorge, la vie m’a sciée le canon
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Autant de douilles que de corps tombent
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On a la dalle, c’est ça non?
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Tout juste rajel, tu te feras buté
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Et c’est dommage mais tu t’en bats les reins
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Parce que des crapules t’encouragent
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Peur, panique, terreur, paralysé, la balle tu veux fuir
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Mais la balle te remballe même pas le temps d’un soupir
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Tout sentiment de puissance te quitte après son passage
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Tu fermes les yeux et t’effondres et ça à n’importe quel âge
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Un mariage entre la poudre et l’acier
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La mort c’est gratuit
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La vie ne tient qu'à un millimètre
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Elle a traversé des mecs que je verrai plus
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N’oublie pas que quand les keufs tirent, c’est pour t’abattre
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Et tant qu’on se croise c’est que ça va
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— Ça va? |
— ça va et toi ça va?
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Tu la caresses avec haine
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Dans un chiffon t’en remet une autre
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La même dans un python
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Père de famille, ou voyou, elle traverse quiconque
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P’tit con quand tu prends une arme en main
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Sois sur de ce que tu vas faire
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Sois sur de ce que tu vas gagner
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Sois sur de ce tu vas perdre
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Dans les mains innocentes d’une jeune au service hospitalier
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Ou par trentaine dans la carcasse d’un Brinks dans la calier
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Avant de mourir tu vois ta vie défilée parait-il
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Moi je dis plus gros sera l'équipe plus gros sera le projectile
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La balle, familière des gamins africains devenus des machines à caner
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Rwanda, Colombie, Palestine, Soudan, Bagdad, et compagnie
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Attaque le MacDo, le Palacio, les Manrey ou l’arrêt de bus
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Si tu la croises c’est toujours mauvais cela ce passera de manière brute
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Dans le ballet des balles
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Laissez-moi déballer ma poésie urbaine, men !
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C’est trop crazy, ce n’est qu’un bout de métal
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Mais la folie humaine, tu sais où elle nous mène
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Guette mon introduction, quelques grammes d’inconscience
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Dans un chargeur d'émotion, trempé dans l’arrogance
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La haine pour munition
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Injuste et maladroite dans la main d’un cœur fragile
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Insensible et froide dans la main d’un cœur d’argile
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Mec, réagis ! |
Sais-tu de quoi il s’agit?
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De l’acier au sang chaud qui pénètre et qui refroidit
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Les balles, la colère et la mort font bon ménage
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Ton assassin se fait des films et ta vie devient un court-métrage
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J’la vois débouler près d’un gosse qui joue au ballon
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Mais la balle s’en bat, elle esquive sa cible traverse l’avenue fatalement
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Et se loge dans la tête du petit innocent
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Sa définition: un projectile pour arme à feu portative
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Dans un chiffon tu la nettoies
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Si belle mais négative
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Cylindrée pleine de poudre et rotative
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Sa fonction tu la glisses dans le chargeur
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Tu armes puis la délivre
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Elle est mystérieuse à ailettes ou creuse
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Elle aime crier faut mettre le silencieux
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Au bout du flingue pour pas se faire griller
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Son but tout simplement c’est de vriller, d’estomper
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De ricocher de toucher de se loger dans sa cible
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Parfois perdu prendre les angles si tordu
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Où les murs attirent les lardus
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La crime elle en est mordue
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Ses trajectoires intriguent la plupart des scientifiques
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Ils nous ont même inventé une science nommée la balistique
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Un effleurement, une caresse, et la balle quitte l’automatique
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Un égarement est tué peut devenir crime pathologique
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Dans ce bas monde beaucoup la vénère prône la foi du revolver
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S’allie au diable et au sommaire
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La mort t’attend ainsi que l’enfer
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:bruit de balles et pleurs:
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Entre les balles qu’on a prises dans le cœur
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Parce que nos potes ont pris dans le corps
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On est troués, cloués à notre histoire
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Thug life, nos cœurs sont des passoires
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Le savoir est une arme
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Mais qu’est-ce qu’une arme sans le savoir?
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Thug life, on pleure des larmes de plomb
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Sur un passé, glacé, scellé dans l’acier
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Chromé c’est russe comme la roulette
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Les balles de la détermination se prennent en pleine tête
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Fait divers, à Vitry sur Seine, une jeune fille de 16 ans a succombé à ses
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blessures lors d’un règlement de compte opposant deux bandes rivales,
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la jeune fille aurait été atteinte d’une balle perdue alors qu’elle rentrait
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de son lycée, selon les premiers témoignages, des trafics de stupéfiants
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seraient à l’origine de ce drame
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«Culture, ne ratez pas l’exposition Monet au Grand Palais du 20 au 27 mars
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prochain, les plus belles toiles du maîtres ont été…» |