Qui m’aime me suive que les autres aillent mourir
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J’ai des bornes et des bars à franchir avant d’pourrir
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Ressers-moi un verre qu’on efface tout souvenir
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Tu me raconteras la soirée, pour le meilleur et le pire
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Qui m’aime me suive que les autres aillent mourir
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Si cette nuit est la dernière j’sais à quelle heure partir
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Putain de quotidien dont je souhaite m’affranchir
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J’attends que le jour se lève avant d’m’autodétruire
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J’ai la gueule charbonneuse de mes jours de turbin
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Dernier bus le soir, Premier train du matin
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Les nids d’emmerdes m’attirent comme la peste
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Au lendemain d’un soir de tise, le souffle qui empeste
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Les semelles qui collent à la bière et à la crasse
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En fin de soirée cousin, tu peux nous suivre à la trace
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Les réveils qui déchantent caressent tous le même chien
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Toutes les nuits j’réinvente le même parcours assassin
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J’recherche les endroits sombres à l’heure où il se fait tard
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J’fomente avec les rats, la grisaille, les cafards
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Nos séquellles, nos angoisses, dans tout ce schéma brutal |
On s’en remet à c’que la nuit a enfanté de plus sale
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J’prends c’qu’il reste à la clairvoyance des fous
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Du ciment une truelle pour mon cerveau et ses trous
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Ma connerie en moins, tu trouverais le temps long
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Change de trottoir ou d’poste arrête de poser des questions
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Qui m’aime me suive que les autres aillent mourir
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J’ai des bornes et des bars à franchir avant d’pourrir
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Ressers-moi un verre qu’on efface tout souvenir
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Tu me raconteras la soirée, pour le meilleur et le pire
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Qui m’aime me suive que les autres aillent mourir
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Si cette nuit est la dernière j’sais à quelle heure partir
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Putain de quotidien dont je souhaite m’affranchir
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J’attends que le jour se lève avant d’m’autodétruire
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J’me fraie un chemin dans c’beau monde, un chien d’destin
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J’ose plus m’regarder en face sans me tordre les intestins
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La couche de crasse devient plus qu'épaisse
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Et jour après jour je me demande pourquoi j’régresse
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La quiétude, un luxe que très peu de gens s’octroient
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Pour le reste ça se passe à la pharmacie d’en bas |
Y a d’quoi s’remplir la tête, vider le chargeur plein de fois
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Tu t’réveilleras minable et tu recommenceras …
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…Affûtant en rangs serrés quelques lignes de courtoisie
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On discute sans conviction en attendant de tuer la nuit
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N'écouter qu'à moitié des histoires sans entrain
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On a créé plein de trucs pour encaisser son prochain
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Des pilules roses et des coups de pieds retournés
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Enchaîner les coins d’ombre pour supporter la soirée
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J'évite certaines rues et leurs boîtes en carton-pâte
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En ce qui concerne mon engeance inutile de débattre
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Qui m’aime me suive que les autres aillent mourir
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J’ai des bornes et des bars à franchir avant d’pourrir
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Ressers-moi un verre qu’on efface tout souvenir
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Tu me raconteras la soirée, pour le meilleur et le pire
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Qui m’aime me suive que les autres aillent mourir
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Si cette nuit est la dernière j’sais à quelle heure partir
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Putain de quotidien dont je souhaite m’affranchir
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J’attends que le jour se lève avant d’m’autodétruire |