Alors on n’y est cette journée n’est pas des plus glorieuses
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On dirait que certains on oublié que je pouvais être teigneuse
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Que lorsque j’ai faim et qu’on me laisse pourrir à mes heures creuses
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Je ratisse le terrain, j’enclenche le mode ultra-chieuse
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La pègre et leurs institutions ont une dette envers moi
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De mon temps j’en ai donné pour leur ville en émoi
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Y a de bons nègres qui charbonnent et qui à force perdent la foi
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Semblerait que d’en parler ne serve qu'à se casser la voix
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Qui sont-ils pour me museler tout en se servant de mon image?
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Celle de la beurette révoltée qui fait tache dans le paysage
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Qui l’ouvre trop qui dérange mais si sympa au final
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Dont la colère touchante ne leur ferait aucun mal
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Que ces sales races se détrompent et demain gare aux coups de schlass
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Sourire kabyle génétique, ronde de nuit pour deux trois traces
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Depuis que je me suis ouvert les veines, sur les coins de leur bureau
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Leurs fiches de paie je me torche avec, leurs contrats valent zéro
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Nique sa race ils crouleront sous nos pas |
Même si à première vue on n’a pas la gueule de l’emploi
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Il s’en faut de très peu pour que leur système ploie
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Un étincelle pour que tout ce merdier se rallume comme un feu de bois
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La fatigue n’aura pas raison de moi
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Et les soirs où je serai de sortie je vous conseille l’anonymat
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Intraitables, affamés de surcroît
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Les prédateurs avancent dans le noir prêts à fondre sur leur proie
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«Si la connerie n’est pas remboursée par les assurances sociales,
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vous finirez sur la paille.»
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Je veux leur sang, leur argent
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De la weed, et du bon temps
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Un point de vue rapproché pour observer leur chute
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Contre un flot d’ordures je me réserve une mine de diamant
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Un couteau aceré pour faire tomber les langues de pute
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En manque d’oxygène, dans le sous-sol je me traîne
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Je sais plus où regarder car de toute part on me malmène
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Prisonnière d’un zoo posthume
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J’ai cassé ma plume
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À cogiter sur leur paperasse ou de sombres histoires de thunes
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Je n’attends rien pas de compassion, aucun geste de leur part
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Sinon des claques et des amendes au registre de leur étendard |
À part des clous à becter il me reste que la rime en exutoire
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Pour l’heure ça permet pas de vivre enfin bon c’est ce qui reste à voir
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Calculatrice parce que pas le choix
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De remplir le frigo ma foi
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Contre un découvert béant qui s’ouvre un peu plus chaque mois
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Que veux-tu? |
C’est le quotidien des crevards
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Les poursuites et l’ORP ne sont pas un jeu de hasard
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Justifier chaque minute chaque seconde
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Ce qu’on a branlé de la journée, dans la cible de leur fronde
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Accusés à tort bien trop souvent
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Les frais de justice s’accumulent et finissent sans enendettement
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«Nous on ne paye plus. |
On ne connaît plus, on ne salut plus. |
On méprise.» |