| Comment crois-tu qu’ils sont venus?
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| Ils sont venus, les poches vides et les mains nues
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| Pour travailler à tours de bras
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| Et défricher un sol ingrat
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| Comment crois-tu qu’ils sont restés?
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| Ils sont restés, en trimant comme des damnés
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| Sans avoir à lever les yeux
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| Pour se sentir tout près de Dieu
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| Tous ensemble
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| Ils ont vois-tu, plein de ferveur et de vertu
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| Tous ensemble
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| Bâti un temple à temps perdu.
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| Comment crois-tu qu’ils ont tenu?
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| Ils ont tenu, en étant croyants et têtus
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| Déterminés pour leurs enfants
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| A faire un monde différent
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| Les émigrants.
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| Comment crois-tu qu’ils ont mangé?
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| Ils ont mangé, cette sacré vache enragée
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| Qui vous achève ou vous rend fort
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| Soit qu’on en crève ou qu’on s’en sort
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| Comment crois-tu qu’ils ont aimé?
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| Ils ont aimé, en bénissant leur premier né
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| Et qui se mélangeait leurs sangs
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| Leurs traditions et leurs accents
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| Tous ensemble
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| Ils ont bientôt, créé un univers nouveau
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| Tous ensemble
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| Sans holocaustes et sans ghettos
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| Comment crois-tu qu’ils ont gagné?
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| Ils ont gagné, quand il a fallu désigner
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| Des hommes qui avaient du cran
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| Ils étaient tous au premier rang
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| Les émigrants
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| Comment crois-tu qu’ils ont souffert?
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| Ils ont souffert, certains en décrivant l’enfer
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| Avec la plume ou le pinceau
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| Ça nous a valu Picasso
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| Comment crois-tu qu’ils ont lutté?
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| Ils ont lutté, en ayant l’amour du métier
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| Jusqu'à y sacrifier leur vie
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| Rappelez-vous Marie Curie
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| Tous ensemble
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| Avec leurs mains
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| Ils ont travaillé pour demain
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| Tous ensemble
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| Servant d’exemple au genre humain
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| Comment crois-tu qu’ils ont fini?
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| Ils ont fini, laissant un peu de leur génie
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| Dans ce que l’homme a de tous temps
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| Fait de plus beau fait de plus grand
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| Les émigrants. |