
Date of issue: 01.08.2019
Age restrictions: 18+
Song language: French
11.1 |
Nan, refré, ça bouge pas |
Tu chouchoutes pas tes ients-cli, on les rabat |
Nan, refré, ça bouge pas |
Quand tu fais des pêchés, tu les prends sur le dos, c’est pas Iblis qui va |
t’faire un massage |
Pardon papa, maman, j’voyais qu’mes larmes après les coups quand j'étais pas |
sage |
J’ai découvert un passage, creusé dans l’bitume qui menait vers l’argent facile |
Mais quand t’y rentre, c’est pour de vrai, on change pas d’vie juste en cassant |
sa SIM |
Dans l’bâtiment, d’la buée sur la vitre, on va rallumer la deuxième un litre |
J’ai bien moins d’mal à faire l’aller-retour à l'épicerie que d’ouvrir un livre |
Mais dites à mes gars que tout s’arrangera même si les yoyo, ça coûte cher en |
draps |
Il doit des sous, tu lui d’mandes un peu plus et c’est pas la monnaie mais les |
coups qu’tu rendras, ah |
Ton pote te répond pas, tu penses aux Arrivants pendant qu’c’bâtard baise la |
mère de tes p’tits |
L’plus fou dans l’rap, c’est qu’j’dis des saloperies, tu peux t’sentir visé |
mais j’sais même pas t’es qui |
J’pense plus à manger qu'à m’habiller mais la boulangère vérifie les billets |
Complètement parano, schizophrène, paraît que j’m’auto-critique, |
c’est c’lui qui l’dit qui l’est |
Puisque l’argent fait l’bonheur, c’est plus le psychologue qu’aura b’soin |
d’voir les gens |
Punta Cana, Panamera, fais-moi fumer, raconte pas tes légendes |
Ils oublient nos premiers tehs, on a grandi ensemble, maintenant, |
ils s’font tous la guerre |
J’repasse à la cité d’temps en temps, rien n’a changé à part que j’pue la bière |
Tard le mitard au sous-sol, j’ai vu des mecs tomber bas |
Qui va s’occuper des mandats c’mois-ci si direct, ça part dans des longs débats |
Les tits-pe crachent la fumée sur le bout d’leur pilon en parlant d’faire des |
plans |
Après deux-trois mélanges dans la cristalline, ils parleront d’se faire les |
grands |
Dur en affaire, dur en affaire, 93, ici, c’est Tataouine |
Le principal, c’est que quand t’as ta weed, t’oublies les têtes-à-têtes que |
t’as pas win |
Deux mille essais, oui, je sais, toutes les erreurs que j’ai faites |
J’ai un problème avec l’astro, j’pourrais revoir c’que je saigne |
Ouais, la vie peut baffer, rotte-ca, ve-ca, te-shi, caché, chavo |
Trouvé celui qui f’ra ce-vi, il sait pas c’qu’il t’as fait |
Dites à mes exs qu’elles m’envoient pas d’messages pour s’excuser le jour |
d’Arafat |
Dites à mes ennemis qu’ils s’regardent dans la glace pour savoir c’que c’est |
qu’un assat |
J’ai découvert un passage, creusé dans la foi qui menait vers le droit chemin |
Faut qu’on s’pardonne, c’est tellement froid entre nous qu’on enlève même plus |
l’gant pour le serrage de main |
J’ai beaucoup d’rêves, j’les fais pas sur un matelas sans creux |
Ils parlent de lui d’vant moi, si j’parle de moi d’vant lui, ils parleront |
d’moi entre eux |
Tu chouchoutes pas tes ients-cli, on les rabat |
Non, refré, ça bouge pas |
Pas joignable, j’achète mes bigos au tabac |
Non, refré, ça bouge pas |
Personne sait, personne sait, j’fais c’ment-dou |
Personne sait, nan, personne sait, j’fais c’ment-dou |
T’es dans l’biz' belek la téléphonie, frère va pas t’faire péter comme au djihad |
Ça gonfle le bénéf', finies les conneries, là j’suis sur un plus gros coup |
qu’la girafe |
J’marche rue Vaugirard, j’attends l’bus aux Francs, non refré ça brade rien moi, |
j’attends l’plus offrant |
Tu changes pas: même au shtar, t’avais quatre puces Orange, j’crois qu’t’as |
capté qu’moins on s’associe, plus on mange |
T’as vraiment du mal à aller bien, frère, mais t’insistes pas |
Me parle pas mal, même avec ton gun et ton insigne, j’te baffe |
T’es dans un bât', r’pense à Phuket, sur une chaise à vis-ser des boloss cagoulé |
Six heures du mat', les keufs te pètent, poto, c’est pas dans un film que tu |
vas tourner |
Mange un peu, les gratteurs arrivent comme des bourrelets, la rue marque comme |
Aubameyang |
J’traîne en bas, ils veulent me faire un ourlet, premier qui teste fait un |
exemple |
Tu sors d’chez oi-t, la BAC, elle te chambre, te pousse à l’outrage en |
t’demandant tes papiers |
Me parlez pas d’gros eins-s à la jonc, la tête ailleurs moi c’est du biff que |
j’veux palper |
Me parlez pas d’illicite pour m'épater, j’paye en shit c’que les p’tits |
arrachent |
Ils parlent dans ton dos, va pas les tarter, ça grandit comme les Huarache |
Si t’as du sang de keuf, ça veut t’niquer ta race, polyvalent, khey, |
ça vend du shit et ça rap |
Derrière les «bsahtek» tu vas griller sa rage, avant d’prendre des litrons, |
tu vas crier «akha» |
Tu m’fais des r’proches, zerma j’te dois quelque chose mais dis-moi, en vrai, |
toi, re-frè, qu’est-c'tu m’apportes? |
Sors d’chez les shtars, continue les affaires, khey, mais fais bien les choses |
pour qu’ils cassent plus ta porte |
Dix kil', ça donne le temps comme Catherine Laborde, mon garde du corps, |
il tient dans ma sacoche |
Plus d’souci que d’bénèf' qu’la bibi t’apporte, j’suis gavé comme en sortant du |
Quand j’sens la meuf et qu’j’rentre à la baraque, j’suis stressé comme quand |
j’crois voir un barrage |
J'étais p’tit, j’coffrais des litrons chez Doudou, j’rêvais d’jà d’billets d’la |
couleur des Ballas |
Réflecteur, ballaste, khey, la beuh pousse, handek sort l’machin si ça va tirer, |
par l’biff attiré |
Non, ça se lève pas pour khedma, khey, ça va dealer (lé-lé-lé-lé) |
C’est grâce à toi qui s’connaissent mais ces bâtards, ils font des ques-tru |
dans ton dos |
Même dans une cellule en hess, t’aurais jamais fumé l’dernier spliff sans ton |
co' |
Les deks sont chauds, re-fré, sois vif: attends pas qu'ça résonne pour casser |
ta puce |
Dans l'9−3, t’arraches des sacs dans ta ville et un beau jour, tu t’retrouves à |
taffer d’la pure |
Si t’as fait d’la thune, ces bâtards, ils ragent comme si t’enrichir, |
ça les appauvrissait |
Ici, déjà vu deux daronnes se battre et personne séparait, ça les applaudissait |
Déjà au collège, demande à Saïd, j’vendais du shit à la pionne |
T’as plus b’soin qu’on t’poucave si t’as l’iPhone, c’que j’ai dans la paume |
rentrera pas dans la feuille |
Tu chouchoutes pas tes ients-cli, on les rabat |
Non, refré, ça bouge pas |
Pas joignable, j’achète mes bigos au tabac |
Non, refré, ça bouge pas |
Personne sait, personne sait, j’fais c’ment-dou |
Personne sait, nan, personne sait, j’fais c’ment-dou |
Tu chouchoutes pas tes ients-cli, on les rabat |
Non, refré, ça bouge pas |
Pas joignable, j’achète mes bigos au tabac |
Non, refré, ça bouge pas |
Personne sait, personne sait, j’fais c’ment-dou |
Personne sait, nan, personne sait, j’fais c’ment-dou |