98, pour la FF
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Toujours les mêmes envies, pour tout le monde
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Tout le monde se dit, putain
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Je rêve de ça, si la vie me l’offrait
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Y aurait sûrement moins de mecs à coffrer
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Tu sais la nuit c’est différent
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Tu croises moins de regards souriants
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Avec nos vies de chiens
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Y a de quoi faire des histoires sans fin
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La rue en fond, plus vrai que les infos, du vécu enfin
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Tu connais le refrain, on a faim
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Et rien n’est prêt de changer, sauf
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«Les gueules des bouffons sur les billets»
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Si on s’en sort, ça changera pas la face du globe
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On est juste des têtes brûlées à la conquête du monde
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Pas de modèles, on essaie tous de se faire une place
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Si Dieu veut, nous aussi un jour on sera en…
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La nuit les yeux sont braqués, poursuivi par la BAC
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Et faut marquer des points, pour l’amour du risque
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Aujourd’hui c’est clair la vie c’est risqué
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A tous les coins de rue y a un flic planqué
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Les jeunes ont plus rien à foutre pensent à estanquer
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Le soir les loups sortent de leur tanière, ont le vice, la manière
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Partent en balade, en BM, y a pas de salades
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Un bon plan, magasin de sport, c’est parti pour la cascade
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Une patrouille de sécurité veille, le coup se fera plus tard
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Pour l’instant ça bombarde, à la Dare Dare
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Motus, mission: faut exploser des radars
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220 sur l’autoroute, même pas le cafard
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J’dirais plutôt qu’ils se marrent en fumant des pétards
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C’est l’heure de se rassasier, direction le centre-ville
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Sur le chemin, quelques belles filles
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Y paraît qu’avoir une grosse voiture, ça les attire
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Tire le frein à main pour le délire
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Dans l’action, un petit sourire
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Pour savoir si y a bon, y a pas pire
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Que des sans-pitié partis pour un fou rire
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Bien, mais elles doivent partir, et eux ont un travail à faire
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Ils doivent manger, ça leur donnera des forces pour le danger
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D’entrée, les fauves veulent tout saccager
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Brûlent des feux, ça va mal se passer
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Les flics vont les obliger de se ranger
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Rien à perdre, ils veulent leur échapper
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Pas moyen de les tromper, serrés de trop près
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Appuie sur le champignon pour pas se faire attraper
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Encapés
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, l’entrée d’autoroute la plus près
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Pas de chance, un barrage ça met la rage
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Plus de magasin de sport, la nuit au poste
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L’amour du risque gars, dans un monde critique
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Avec nos vies de chiens
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Y a de quoi faire des histoires sans fin
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La rue en fond, plus vrai que les infos, du vécu enfin
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Tu connais le refrain, on a faim
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Et rien n’est prêt de changer, sauf
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«Les gueules des bouffons sur les billets»
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De même que mes potes
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Je vois tout de mes yeux rouge sang
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Le décor d’où je sors est louche
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Comme mes gars, faut pas que je bouge sans
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La nuit le monde change d’yeux
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Et nous on zone sans enjeux
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Je suis aux anges
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En disant que je viens de là où les gens sont dangereux
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Entre amoureux du risque on se comprend
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Avant que tu ries, c’que j’dis
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Personne en classe l´apprend
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Sans gêne ni genre la nuit
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On nuit aux gens en petits commandos
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Chacun se dit, l’argent: faut que j’emmanche
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Comme Belmondo ou Jean-Paul Gaultier
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Plus rien à foutre, mec
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Tant qu’y a le pactole, nique tout
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Y a pas que toi qui lutte dans le béton
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Viens dans le coma, l’ami
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Des mômes où ils crament tout comme à Singapour ou Miami
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Une fois la lune pleine, tous plein d’alcool
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Mes gars déconnent, décollent, coincent des cognes
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Anti-condés depuis l'école
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Au Q. G, on se colle des feuilles, fume
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Puis s’assène des filles, parle, colle
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En gros, on dîne, on baise, on picole
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Chaque quartier compte son Q. G
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Ses tripots, ses jeunes en
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mandat de dépôt
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Les nerfs à fleur de peau, le manque de pot
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On connait le topo ici-bas, on y est habitués
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Comme ces hommes en habits bleus qui tuent et
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Qui se font innocenter après ça
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Dur d’avoir foi en la justice
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On s’enlise tel le Titanic
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La misère se répand de façon titanesque
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Dis-toi que ce qui m’arrive je l’ai pas choisi
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Rester docile, non mais tu veux pas que je me laisse baiser aussi
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Ici, pour les parents y a vraiment de quoi s’en faire
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Même les jeunes les plus braves ont tous leur entrée en enfer
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On représente pour l’envers du décor
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Je rap au nom des miens
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Et dès demain je continuerai encore |
Ça rapporte pas des masses, j’avoue
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Je fais ça par amour du risque
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On reste les mêmes dans la vie comme sur disque
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Au micro on lâche le grand jeu, le peps
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Je prends conscience de l’enjeu
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C’est fuir ma vie de
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clebs
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Avec nos vies de chiens
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Y a de quoi faire des histoires sans fin
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La rue en fond, plus vrai que les infos, du vécu enfin
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Tu connais le refrain, on a faim
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Et rien n’est prêt de changer, sauf
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«Les gueules des bouffons sur les billets»
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Faut plus qu’on saigne encore
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Les miens, je les aime
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Pour eux j’espère fort, sans s’dire hyper fort
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Je sais que mon groupe perfore
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On est pas des exemples
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Ma vie c’est du freestyle, man
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Nique Babylone
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Garde la tête froide, mécréant
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Sois pas mesquin mais grand
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Les alarmes sonnent toute la nuit
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Mais j’y fais plus attention
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Elevé dans le bruit
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Les mots me sortent comme la transpiration
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A chaque respiration, ma hargne monte
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Je rap pour la bravoure, par amour
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Tu sais mais faut qu’on mange, frère qu’on savoure
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Bols de caviar, s'éloigner du système bagnard
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J’ai vu trop de vies pourrir, les charognards sourire
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Merde, c’est comme une guerre, un hold-up
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Mon mic en fer, voilà à quoi il sert
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Mettre à terre,
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pas serrer des pinups, frère
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FF se dresse plus dur qu’un téton
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En tant que chacal à l’affût
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Dans la jungle de béton
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Je tire le frein à main, les mains moites
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Sales, comme Luciano
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Rap en rafale, armé de la vérité
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Ça gène les idiots
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A la tienne, poto
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Sort la JB de sous l’siège
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FF déballe quatre cent coups
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Le démon nous tend des pièges
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Tentés par le diable
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Des fruits de la défonce, mais pas défendus
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J’médite pour voir mes ennemis le crâne fendu
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On veut notre dû, bordel
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L’oseille tellement je l’aime
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J’y pense comme Faudel, fou d’elle
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Vois tout ce qui se passe à cause d’elle
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FF un clan de survivants sortis des rues sans futur
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Réunis les frères et sœurs comme les points de suture
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'Choa
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«Normal…»
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«Rien ne change…»
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Avec nos vies de chiens
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Y a de quoi faire des histoires sans fin
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La rue en fond, plus vrai que les infos, du vécu enfin
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Tu connais le refrain, on a faim
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Et rien n’est prêt de changer, sauf
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«Les gueules des bouffons sur les billets»
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Si on s’en sort, ça changera pas la face du globe
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On est juste des têtes brûlées à la conquête du monde
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Pas de modèles, on essaie tous de se faire une place
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Si Dieu veut, nous aussi un jour on sera en…
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Tu l’avais deviné
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C´est la FF, en 9−8
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Sauf les gueules des bouffons sur les billets |