| Il portait des culottes, des bottes de moto
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| Un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos
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| Sa moto qui partait comme un boulet de canon
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| Semait la terreur dans toute la région.
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| Jamais il ne se coiffait, jamais il ne se lavait
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| Les ongles pleins de cambouis mais sur les biceps il avait
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| Un tatouage avec un cœur bleu sur la peau blême
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| Et juste à l'intérieur, on lisait : "Maman je t'aime"
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| Il avait une petite amie du nom de Marie-Lou
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| On la prenait en pitié, une enfant de son âge
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| Car tout le monde savait bien qu'il aimait entre tout
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| Sa chienne de moto bien davantage...
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| Il portait des culottes, des bottes de moto
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| Un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos
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| Sa moto qui partait comme un boulet de canon
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| Semait la terreur dans toute la région.
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| Marie-Lou la pauvre fille l'implora, le supplia
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| Dit : "Ne pars pas ce soir, je vais pleurer si tu t'en vas..."
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| Mais les mots furent perdus, ses larmes pareillement
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| Dans le bruit de la machine et du tuyau d'échappement
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| Il bondit comme un diable avec des flammes dans les yeux
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| Au passage à niveau, ce fut comme un éclair de feu
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| Contre une locomotive qui filait vers le midi
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| Et quand on débarrassa les débris...
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| On trouva sa culotte, ses bottes de moto
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| Son blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos
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| Mais plus rien de la moto et plus rien de ce démon
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| Qui semait la terreur dans toute la région... |