| Pour mes soleils et mes lunes
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| J’emporterai tous les soleils et les dunes
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| Tous les palais, les jardins, l’or
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| Vus dans mes sommeils et mes plumes
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| J’rendrai aux nues la pluie d'étoiles qu’est tombée sur terre
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| De la voûte céleste, moi, sommaire poussière assise sur la croûte terrestre
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| Regard nébuleux, car mes songes portent aux éthers
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| Point d’vue fabuleux, insuffle l’air neuf, pur au cœur d’mes feuilles et mes
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| vers
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| Mansarde ouverte sur une cité d’lumière, l’horizon s’perd sur
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| Des tours et des dômes: paisible havre de paix pour des femmes et des hommes
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| Pour vous j’porterai une source pure, jaillie d’un rocher
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| Qu’jamais l’aventurier n’a touchée, ni l’aîné pour ses sœurs et ses frères
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| Cavalier fier, porteur d’amour au fond du Cypher
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| Chacune de mes prières sert Dieu, perd maudit Lucifer
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| Dans la soie d’Samarcande, j’envelopperai mes douces pensées pour vous
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| Et votre mère, panserai toutes mes blessures au cœur d’mon âme et ma chair
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| N’voyez pas l’univers, comme une frontière entre l’sombre et le clair
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| Le sabre et le clair, catégories, des classes comme le notaire et le clerc
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| J’poserai au dessus d’vos têtes un bouclier fait d’cuivre et de fer
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| Où Dieu scellera notre union éternelle comme le tonnerre et l'éclair
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| J’dépose ma vie à vos pieds, j’n’en ai qu’une, elle est chère
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| Pour mes soleils et mes lunes
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| Je ferai du futur une épure simple de lecture
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| Chasserai la peur et ses brumes
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| Pour que vos rêves restent ce refuge, que le ciel murmure
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| Je paverai les rues d'élans de mon cœur pour que vos pas soient sûrs
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| Parce que chaque jour se fait rude par nature
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| J’rentre les deux pieds dans la tornade de mes nerfs
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| Entre la plume et la pierre ma prose loge, esseulé j’ne sais quoi faire
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| J'épelle votre nom entre mille qui m’viennent aux oreilles
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| Égrène le temps plus précieux qu’une pierre rare, lumière rare
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| Génère une rare paire. |
| J’parle du cerveau du pieu, et d’ses deux hémisphères
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| À l’ombre de sycomores, on philosophera sur la genèse et ses mystères
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| Comme un jeune faon pris par un aigle entre le bec et les serres
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| L’entrave et le fer, j’verrai vos chaînes et j’viendrai pour les défaire
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| J’léguerai au fond d’une armoire un recueil métaphorique
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| Comme un adoubement, célébrant une nouvelle génération poétique
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| Un hiver, un d’ces mois rudes, où l’blizzard glace les rivières
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| Mon sac sera remplir de dattes et d’vent du désert
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| D’un rayon de pulsar, d’une galaxie qui décline sous l’poids des âges
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| S'écroule sur elle-même, j’conterai cette histoire pour qu’elle m’aime
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| Longtemps reclus dans l’fort, discipline ascétique sévère
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| Difficile comme discerner la démarcation entre le ciel bleu et la mer
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| Impact frontal et pontage, d’où contact polaire
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| Nos yeux s’croisent, comme les hauts jets d’matière au-dessus des taches
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| solaires
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| Cette strophe, bien plus qu’une lettre vulgaire
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| Révèle une différence majeure, comme celle existant entre le sable et le verre
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| Levons nos cœurs à la gloire de lampes dans le jardin secret des pères
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| Où chaque seconde passée voit une pensée adressée à ses perles
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| C’est une pensée adressée à mes perles
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| Pour mes soleils et mes lunes
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| Je ferai du futur une épure simple de lecture
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| Chasserai la peur et ses brumes
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| Pour que vos rêves restent ce refuge, que le ciel murmure
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| Je paverai les rues d'élans de mon cœur pour que vos pas soient sûrs
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| Parce que chaque jour se fait rude par nature |