| Ce temps qui défile trop vite, ces rides qui apparaissent
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| Il le serait temps que j’fasse du pèze, que j’combatte ma paresse
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| Il serait temps que j’fasse des mômes, que j’leur fasse plein de caresses
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| Y’a qu’des pensées malsaines qui me traquent, cette misère qui me drague
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| Trop de contradictions dans ma tête, la détresse qui me braque
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| Ce bas-monde qui m’attire, ces femmes qui me tentent
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| Ce fric qui m'échappe et ces euros qui partent trop vite
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| Ce luxe qui m'éblouit à en perdre la vue, l'ouïe
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| Cet ami qui me trahit que je finis par haïr
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| Et ce bonheur que je convoite qui finit par me fuir
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| Ce shit qui nous endort, cette cigarette qui veut me détruire
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| Ce cœur qui se glace, ce cœur qui s’encrasse
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| Cette prière que je délaisse et tous les pêchés que j’entasse
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| Cette mort qui me fait flipper parce que je n’ai pas assez œuvré
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| Mes bagages sont encore chargés de pêchés
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| Ma famille qui m’appuie, ma famille qui me chérit
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| Tous ces faux amis qui te salissent avec le sourire
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| Mes sœurs qui sont ma poutre, mes frères qui sont mes bras
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| Qui seraient prêts à tuer pour moi, à faire chanter la poudre
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| Mes amis qui me soutiennent et y’a ce public qui me supporte
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| Y’a ces potes qui changent pas même quand les sous viennent
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| Ce Colt à portée de main, tenté de presser la détente
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| Car trop déçu mais Dieu est juste et je patiente
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| Ces études que j’ai lâché, ma mère me dit que je vais regretter
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| Parce que toutes les stars s'éteignent juste après avoir brillé
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| Ce rap qui m’exaspère, ces mêmes thèmes, ces mêmes mc
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| Te parlent de zonz' pour faire décoller leurs ventes
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| Ce flic qui me regarde mal et qui a plein de préjugés sur moi
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| Cette société pourrie qui me casse les noix
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| Ces élus auxquels il est dur de croire
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| Cette justice, cette France, frère qui me comprend pas
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| J’avance d’un pas ferme, le sourire au coin des larmes
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| Une main posée sur le cœur, une autre posée sur une arme
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| Mes pensées changent selon l’humeur, le goût de la vie, le moral
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| Des fois tu as la rage et la niaque, des fois la misère dévisage
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| J’avance d’un pas ferme, le sourire au coin des larmes
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| Une main posée sur le cœur, une autre posée sur une arme
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| Mes pensées changent selon l’humeur, le goût de la vie, le moral
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| Des fois tu as la rage et la niaque, des fois la misère dévisage
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| Ces femmes infidèles, ces hommes complexés
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| Elles cherchent l’or et quand y’en a plus, elles cherchent à se barrer
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| Cet or que je n’aurais jamais car l’Homme est un loup pour l’Homme
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| La plupart du temps pour être riche faut voler l’argent des pauvres
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| Cette mère que j’néglige, chaque minutes sont comptées
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| Je passe plus de temps à courir au lieu de rester à son chevet
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| Ce père modeste comme modèle, droit comme la justice
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| Malgré la colonne vertébrale courbée
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| Ce tapis rouge qu’on me déroule, cette modestie que je perds
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| Cet orgueil que je combats, ce combat qu’il faut pas que je perde
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| Cet ennemi qu’est moi-même, la face cachée de ma personne
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| Que Dieu m’en éloigne jusqu'à c’que mon heure sonne
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| Ces gros cubes, ces cercueils roulant
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| J’ai perdu un ami, Ryad, que Dieu donne du courage à ta famille
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| Cette mort qui prévient personne
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| Que Dieu donne du courage à la famille du petit Naïm
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| Ce destin que j’contrôle pas
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| Cette histoire qui suit son cours et cette fin que j’connais pas
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| Tous ces gens que j’aime et tous ces gens que j’aime pas
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| Ce temps qui défile trop vite, ces rides qui apparaissent
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| Il le serait temps que j’fasse du pèze, que j’combatte ma paresse
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| Il serait temps que j’fasse des mômes, que j’leur fasse plein de caresses
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| Que j’assure ma descendance avant que la mort ne m’agresse
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| J’avance d’un pas ferme, le sourire au coin des larmes
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| Une main posée sur le cœur, une autre posée sur une arme
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| Mes pensées changent selon l’humeur, le goût de la vie, le moral
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| Des fois tu as la rage et la niaque, des fois la misère dévisage
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| J’avance d’un pas ferme, le sourire au coin des larmes
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| Une main posée sur le cœur, une autre posée sur une arme
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| Mes pensées changent selon l’humeur, le goût de la vie, le moral
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| Des fois tu as la rage et la niaque, des fois la misère dévisage
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| Contradictoire est ma vie, mon destin est écrit
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| Y faut croire qu’j’ai pris la mauvaise trajectoire
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| À ma mort ils diront tous qu’j'étais un brave type
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| En fait écoute ce texte et tu sauras qui je suis |