Cette histoire commence à l’aube
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Teint hâlé dû au soleil, pas lavable à l’eau
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Calé, je squattais le sol quand vint l’arabe
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Mes formes le ravirent grave
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Tellement qu’il m’enleva à pied, en navire
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Pour au rabais me vendre au Blanc
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Selon mes dents, mon prix se barrait
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Dès que le babtou sut où j’habitais, il revint en bateau
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Dès que le babtou sut où j’habitais, il revint en bateau
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Que le babtou sut où j’habitais, il revint en bateau !
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Je traìne les chaìnes, courbe l'échine. |
Je saigne
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Au fer, on me signe; |
de force, on m’enseigne (Oh Seigneur !)
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Ceux qui m’ont soigné en me noyant dans l’océan
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Eloigné de ma terre
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Ces bâtards osent me faire taire, comme si j’avais tort
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Ces bâtards osent me faire taire, comme si j’avais tort
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Ces bâtards osent me faire taire, comme si j’avais tort !
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On m’inflige
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C’qu’aucun autre ne subirait, mon histoire n’est que cris
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Toute une vie enchaìné laisse des traces, et aujourd’hui
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Oubliée la haine mais les faits restent à jamais gravés (gravés)
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Je réclame justice (pour les mans, pour les reufs) |
Honneur (pour les femmes, pour les reusses)
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Fierté (Mali, Congo)
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Respect (Nigéria, Bénin, Tongo)
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S’il faut (pour les mans, pour les reufs)
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Peiner (pour les femmes, pour les reusses)
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J’irai (Haïti, France, Brésil)
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Peiner (States,)
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Dans quelle colonie suis-je?
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Ça m'épuise de siéger à la place du singe
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Ces hommes de neige
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Aussi glacials que pâles
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Ne me laissent pas l’occase de fuir à la nage, me violent
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Sans regarder mon âge
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Affaibli par l’engrenage
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Je me partage entre la peur et la rage
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Je me partage entre la peur et la rage
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Je me partage entre la peur et la rage !
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Ecartelé entre ìles et continents, j’ai gardé
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Les comptines de mon passé afin de me rappeler
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Mon nom, mais le nombre des années défile
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Et avec elles, de moins en moins de reflets fidèles
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Perdu face à tant de facettes de moi-même
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Je me rachète une race et me blanchis
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Mais cela n’efface pas tout ce que les gens disent et me blanchis
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Mais cela n’efface pas tout ce que les gens disent et me blanchis
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Mais cela n’efface pas tout ce que les gens disent ! |
Justice
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Honneur
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Fierté
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Respect
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S’il faut
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Peiner
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J’irai
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Peiner
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Jadis, je ne pouvais lire; |
en l’an 2000, j'époustoufle en faisant de l’art
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Je prouve que je peux bouffer de l’or
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Que mes poches s'étouffent de dollars
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Que la douleur n’est plus la même
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Même si ma couleur sème encore le trouble
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Je deviens plus qu’un phénomène
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Les écrits sont en ma faveur mais je vois le malheur
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Chaque jour que Dieu fait je dois prouver ma valeur
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Chaque jour que Dieu fait je dois prouver ma valeur
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Chaque jour que Dieu fait je dois prouver ma valeur !
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Jadis, certains me rendaient déjà justice
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Mais apte à ajuster le tir, j’suis le seul
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En plus, j’e fustige par manque de confiance en moi-même
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Y’a pas de conscience noire, mais c’est pour ça que je dis je moinka, kain !
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Ou encore kainf au un quart:
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Je m’incarne en tous mais aucun ne s’appelle cousin
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Je m’incarne en tous mais aucun ne s’appelle cousin
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Je m’incarne en tous mais aucun ne s’appelle cousin !
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On m’inflige
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C’qu’aucun autre ne subirait, mon histoire n’est que cris |
Toute une vie enchaìné laisse des traces, et aujourd’hui
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Oubliée la haine mais les faits restent à jamais gravés (gravés)
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Je réclame justice (pour les mans, pour les reufs)
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Honneur (pour les femmes, pour les reusses)
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Fierté (Mali, Congo)
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Respect (Nigéria, Bénin, Tongo)
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S’il faut (pour les mans, pour les reufs)
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Peiner (pour les femmes, pour les reusses)
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J’irai (Haïti, France, Brésil)
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Peiner (States,) |