Nous marchons dans la ville nous croisons des regards
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Et ceci défini notre présence humaine
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Dans le calme absolu de la fin de semaine
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Nous marchons lentement aux abords de la gare
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Nos vêtements trop larges abritent des chairs grises
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A peu près immobiles dans la fin de journée
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Notre âme minuscule à demi condamnée
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S’agite entre les plis et puis s’immobilise
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Les hommages à l’humanité se multiplient sur la pelouse
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Ils étaient au nombre de douze leur vie était très limitée
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Nous avons existé telle est notre légende
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Certains de nos désirs ont construit cette ville
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Nous avons combattu des puissances hostiles
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Puis nos bras amaigris ont lâché les commandes
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Et nous avons flotté loin de tous les possibles
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La vie s’est refroidie la vie nous a laissé
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Nous contemplons nos corps à demi effacés
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Dans le silence émerge quelques data sensibles
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Mes hommages à l’humanité se multiplient sur la pelouse
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Ils étaient au nombre de douze leur vie était très limitée
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Nous sommes réunis nos derniers mots s'éteignent
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La mer a disparu |
Une dernière fois quelques amants s'étreignent
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Le paysage est nu
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Au dessus de nos corps glissent les ondes hertziennes
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Elles font le tour du monde nos corps sont presque froids
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Il faut que la mort vienne la mort douce et profonde
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Bientôt les êtres humains s’enfuiront hors du monde
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Alors s'établira le dialogue des machines
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Et l’informationnel remplira triomphant
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Le cadavre vidé de la structure divine
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Puis il fonctionnera jusqu'à la fin des temps
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Mes hommages à l’humanité se multiplient sur la pelouse
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Ils étaient au nombre de douze leur vie était très limitée |