Moi, j’aime les hommes qui n’ont pas froid aux yeux
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Qui n’ont pas peur quand ils sont amoureux
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De vous serrer dans leurs bras vigoureux
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Tellement fort qu’ils vous couvrent de bleus
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Moi, j’aime les hommes qui, pour parler d’amour
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Ne prennent pas des airs de troubadours
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Mais qui vous disent au premier rendez-vous
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«Tu m’as plu, je t’ai plu, aimons-nous «Qui vous font perdre la tête
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En dansant
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Qui ne piquent pas une ronflette
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En dormant
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Moi j’aime les hommes qui ont du tempérament
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Mais pas seulement le soir du jour de l’an
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Ceux qui vous font des trucs et des machins
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Tellement bien qu’on n’y comprend plus rien
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Y a des beaux gars
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Qui feraient des dégâts
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Ils sont un peu là
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Mais ils n’osent pas
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Y a des vieux messieurs
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Bien plus audacieux
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Qui sont décidés
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Mais trop fatigués
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Et entre les deux
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Y a des amoureux
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Qui sont trop vieux jeu
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C’est pas ça que j' veux
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Moi, j’aime les hommes qui sont tout à la fois
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Très romantiques et même assez adroits
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Pour vous offrir un bijou de valeur
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En même temps qu’ils vous offrent leur coeur
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Moi, j’aime les hommes qui dans un seul baiser
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Vous font passer des courants embrasés
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Et des frissons si glacés que chaque fois
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On en sort avec un chaud et froid
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Et pourtant, comme toutes les femmes
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C’est curieux
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Je suis au fond de mon âme
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Très fleur bleue
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Et l’on pourrait faire battre mon coeur
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Avec un rien, avec deux sous de fleurs
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Trois petits mots, quatre gestes empressés
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Sincèrement, si c’est bien, c’est assez
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Mais comme les hommes ne nous comprennent pas
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Y a qu’un moyen, il faut les mettre au pas
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Et bien prouver à ces grands orgueilleux
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Qu’après tout, on n’a pas besoin d’eux
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Car tous les hommes ont voulu de tout temps
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Faire de nous des esclaves et pourtant
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Vous n’avez rien de plus que nous, Messieurs
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Rien du tout, rien du tout… ou si peu ! |