Song information On this page you can find the lyrics of the song 01h16 - Les putes et moi, artist - Casseurs Flowters.
Date of issue: 17.11.2013
Song language: French
01h16 - Les putes et moi |
Des fois tu trompes ta meuf, mais tu t’sens limité |
Bah retiens ça: 50, c’est l’prix d’la tranquilité |
Le meilleur moyen de t’vider sans t’faire piquer |
C’est certifié, penses-y avant d’critiquer |
Fini les appels nocturnes, les numéros masqués |
Le stress de t’faire péter chaque fois qu’tu l’as senti vibrer |
À toi qui as jamais su tricher sans t’justifier |
Dis-toi qu’y’a que Jésus qu’a pas menti, résultat: crucifié |
Les putes c’est comme une séance chez l’psy, le p’tit plus |
C’est qu’pour le même prix, t’as une personne qui t"consulte et qui t’suce |
Sans barrière de langue, ni distinction d'âge |
Moi j’avais même pas 20 ans, j’ai vite chopé l’virus |
C'était la même chaque jour |
J'élaborais des plans savants pour m’faufiler d’chez moi, jusqu'à ces J9 de |
l’amour |
3h du mat' commence le compte à rebours |
J’sors de ma chambre en prenant soin de respecter les étapes sur mon parcours |
D’abord les poches de mon père: clés d’voiture |
Puis passer par la fenêtre, sortir dehors, mettre les chaussures |
Clé sur l’contact, attendre qu’une voiture passe |
Camoufler l’bruit quand j’démarre |
Rouler un peu plus loin pour mettre les phares |
Puis direction la gare sans qu’on m’arrête, non, j’ai pas l’permis |
Prise de risque maximale pour public averti |
Ma première expérience dans un camtar, j’entends cette p’tite voix qui m’dit: |
«Alors, une MST, c’est quoi Jamy ?» |
Tu trouves quand même des bonus compris dans l’prix d’vente |
Kosovarde ou Béninoise, chope un master en langue vivante |
Ressent des pulsions lancinantes |
Une douce chaleur qui t’emplis l’ventre |
Découvre un monde aux saveurs enivrantes |
La sueur de quinze clients incrustée sur un matelas moite |
Le parfum des lingettes pour bébé qu’elle se passe dans la chatte |
Les lampes à pétrole, l’odeur du sperme |
Les corbeilles pleines de capotes qui seront comptabilisées par un mac |
Et pendant qu’t’es là et qu’tu fais tes affaires |
Une deuxième fille dort à l’avant: les putes travaillent souvent par paire |
Crois-moi c’est l’genre de truc qui détendra même les plus complexés |
Vive le camtar et sa promiscuité ! |
Y’a deux écoles: l’estafette ou l’hôtel |
Aller chez l’habitant ou choisir l’ennui d’un voyage organisé |
Vois pas les choses avec effroi |
Dis-toi qu’les femmes ont besoin d’une raison pour l’faire, nous, |
juste d’un endroit |
Donc j’ai attendu là, tapi dans la pénombre |
En attendant mon tour, j’angoisse et j’comptais les secondes |
Excitation féconde, mais laisse-moi t’dire le plus kiffant |
Une chance sur deux d’attraper l’DASS si y’a plus d’lubrifiant |
Et j’appelle ça l’amour du risque, explore ton côté sombre |
Remonte le col de l’utérus plus vite que Lance Armstrong |
Moi j’ai vite appris à calculer leurs vices, penses-tu |
Ma bite coincée entre ses cuisses en période de menstru' |
Mais j’flirte avec le sordide, j’me débine pas |
J’sais qu’l’argent qu’j’lui file va servir à payer les couches et l’Blédina |
Ne surtout pas tomber dans l’empathie, crois-moi |
T’es dans la merde si tu commences à faire ton délicat |
Là elle jouera sa carte fragile et consentante |
Et toi, bah tu t’feras alléger les couilles et l’compte en banque |
Et c’est une règle de base dans un rapport que tu monnayes: |
Te laisse pas attendrir sous peine de t’faire soutirer plus d’oseille |
1: Réprime ta morale, 2: Assouvis tes pulsions |
3: Découvre que rapport payé donne plus d’excitation |
Impassible et stoïque, une pute n'éprouve pas d'émotion |
Si tu l’as fais cligner d’un œil, t’as rempli ta mission |
En résumé du sexe, du stress et des tas d’frissons |
Le plus vieux métier du monde perpétue la tradition |
En équipe, mieux qu’un Laser Quest, tu perds t’as plus qu'à faire l’test |
Veinard si tu t’en tires juste avec un herpès |
Les putes et moi, une grande histoire d’amour |
Mes premiers émois, mes premiers exploits, premières tranches de bravoure |
Combien d’fois j’ai fait l’tour du rond-point pour la quinzième fois |
Toujours le même frisson quand j’parle des putes et moi |
G. — Alors, toujours pas convaincu? |
O. — Pff, j’suis toujours pas très chaud… |
G. — Bah vas-y, finis la discussion: Orel, dis-nous c’que tu penses de la |
prostitution ! |
J’entends souvent: «Pour baiser, j’ai pas besoin d’payer» |
C’est bien d’avoir sa fierté, moi j’l’ai fait |
Avant 18 ans, j’osais pas tester |
Comme j’habitais pas très loin, j’observais leurs vas-et-viens, j’rêvais |
J’voyais des mecs perdus et des caisses de PDG |
Des pères de familles prendre des putes avec leur siège bébé |
C’est vrai, j’ai sauté quelques repas pour essayer |
Comment c'était? À chier ! Chaque fois j’ai regretté |
T’es loin du glamour de «Pretty Woman» |
Quand tu t’retrouves à rentrer mou dans une vessie toute crade |
Quand l’odeur des types d’avant est limite soutenable |
Quand tu comprends «Casse-toi, connard !», quand elle te dit: «Good bye !» |
J’suis rentré chez moi, plastique sur la bite, tout pâle |
J’ai mis trois mois avant d’arrêter d’me sentir coupable |
Et puis j’y suis retourné quelques fois pour vérifier |
On m’a dit d’jamais resté bloqué sur mes premières idées |
J'étais fixé, jean baissé entre deux pares-chocs |
J’arrive à penser à rien d’autre qu'à l’accident d’capote |
C’est qu’une grande carotte sauf si t’aimes les plans femmes mortes |
En période de règles: supplément ketchup |
J’aime les trucs sales dans des endroits propres |
C’est tout l’contraire: les lingettes désinfectantes, ça m’bloque |
Elles mettent tellement d’lubrifiant qu’tu peux rentrer sans qu'ça frotte |
Autant tremper ta bite dans la flotte |
Peu importe c’qu’elle fait avec ses mains: elle en à rien à branler |
J’ai déjà pris plus de plaisir chez l’médecin |
C’est bien si les putes t’excitent |
Mais j’ai vu des bouchers découper des poulets d’une manière plus sexy |
Si tu crois qu’une pute gémit, t’as du entendre un soupir |
Si elle t’refile des chlamydias, tu repars avec un souvenir |
Oublie tes fantasmes, elle s’en tape de tes problèmes sexuels |
Les putes n’ont aucune conscience professionnelle |
Quand elles s'écartent à moins d’un mètre pour aller pisser |
Tu vois qu’le service après-vente laisse à désirer |
J’m’en bats les couilles de leurs clichés plein d’préjugés |
Mais c’est quand même bizarre de pénétrer les réfugiés |
Bon. J’ai quand même tenté une autre approche |
Nouveau compte en banque, nouvelle décadence, nouvelle girlfriend expérience |
Pour faire avancer la science |
J’ai trouvé des sites d’escorts et j’ai tenté ma chance |
Pour les plus bonnes, j’attends toujours qu’on m’rappelle |
Pour les autres, tu connais l’expression: «Photo non contractuelle» |
La première était tellement moche, mon cœur s’est arrêté: AVC |
Tu m’crois qu’j’l’ai baisée quand même pour pas la vexer? |
Le temps d’digérer la honte et j’suis chez une femme ronde |
Avec une sale tronche, qui veut qu’j’crache en trois secondes |
Doit y avoir un chronomètre dans sa chatte blonde |
C’est pas dans l’annonce qu’il fallait baiser contre-la-montre |
Cette pouffe vénale gâche tout parce qu’elle joue très mal |
Prends tes 200 balles et va t’payer des cours d’théâtre |
C’est plus fort que moi, j’veux toujours qu’elles m’trouvent spécial |
J’ai trop d'égo pour être un coup banal, j’fais tout l’travail |
C’est elles qui devraient m’payer |
J’essaie d’les mettre à l’aise au point qu'ça m’fait stresser |
J’passe les trente premières minutes à bégayer |
Quand j’lis les annonces et quand elles s’barrent, c’est mes moments préférés |
Des trottoirs aux camtars, aux maisons closes, aux vitrines |
Qu’elles arrêtent de s’plaindre, c’est toujours moi la victime |
J’ai perdu beaucoup d’amour propre et un peu d’money |
Quand j’suis à deux doigts d’craquer, j’me dis qu’la capote aussi |
Les putes et moi, une suite d’histoires lamentables |
Crois-moi, oublie les films de boule que t’as dans l’crâne |
C’est qu’une grande arnaque ou p’t-être que j’ai pas l’mental |
Rendez-moi mes 50, mes 100, mes 300 balles |
Les putes et moi, une grande histoire d’amour |
Mes premiers émois, mes premiers exploits, premières tranches de bravoure |
Combien d’fois j’ai fais l’tour du rond-point pour la quinzième fois |
Toujours le même frisson quand j’parle des putes et moi |